Hé oui chers amis, chères amies,
il existe parfois une sacré différence entre la théorie et la réalité.
Tu sais genre quand tu vois sur internet (Pinterest, instagram,…) de superbes photos de gâteaux qui t’inspirent à mort mais que toi le tien semble être passé sous un bus après sa création? Eh bien voilà, c’est de ça que je te parle. Mais version maman.
En théorie, quand tu deviens maman, tu te vois belle et radieuse durant ta grossesse, féminine avec tes belles courbes dans de belles fringues et le maquillage impec, le teint frais et reposé.
En réalité, tu trouves toutes les (belles) fringues de grossesse super chères, tu te tape de l’acné sur ta belle peau, tu dors très mal et ton teint est tout sauf reposé, tu te sens plus proche du pachyderme que de la femme sexy et épanouie, et tes hormones en goguettes te font faire/dire des choses parfois douteuses/honteuses.
En théorie, tu imagines ton accouchement sur un fond de musique zen, gérant la douleur grâce à tes cours de préparation à la naissance, prête à accueillir ce petit être dans la sérénité.
En réalité, tu souffres ta race depuis 26 putain d’heures, tu as des envie de meurtre envers ta chanteuse soit disant préférée et tu voudrais juste sortir ce gigot bordel! Et quand enfin le rôti daigne se pointer, on te l’extirpe à coup de ventouse pour cause de « souffrance foetale », te laissant au passage une épisiotomie appelée aussi « fessectomie » au vu de sa longueur (#pas su m’asseoir pendant 3 semaines).
En théorie, tu es persuadée qu’il ne regardera pas la TV avant ses 3 ans, qu’il ne mangera que des produits frais et bio cuisiné par toi-même, que tu allieras vie de mère/femme/working girl en jonglant parfaitement avec le tout sans être dépassée/fatiguée/tendance mégère. Ta progéniture ne jouera qu’avec des jouets en bois et surtout pas électronique, le parc ne servira pas à le « caser » et tu respecteras parfaitement ses rythmes.
En réalité, on t’offre une chiée de jouets électroniques que bien sûr ton fils adore, tu es bien contente de le mettre dans son parc pour souffler un peu/faire à manger/aller aux wc, il est tellement difficile pour manger que tu as renoncé aux plats bios qui finissaient tous à la poubelle et tu lui achètes des plats parfois tout faits (mais bio quand même histoire d’avoir bonne conscience). Tu as 5 mannes de linges de retard, des grandes cernes que tu camoufles sous ton fond de teint (comme si ça trompais les gens), tu es claquée en permanence, mais tu aimes ton fils plus que tout.
En théorie, on t’avait dit qu’on oublie vite son accouchement, que l’écart idéal entre les enfants est de 2.5 ans – 3 ans pour qu’ils soient autonomes, propres et qu’ils aillent à l’école.
En réalité, tu te rappelles TRES bien de ton accouchement, tu as même déjà les boules pour le suivant, et mère nature la farceuse a pas trainé du coup tes enfants auront moins de 2 ans d’écart (et tu vas en chier tu le sais).
En théorie, tu t’es dis que cette nouvelle grossesse serait zen, que toi et chéri espérez une petite fille pour avoir les deux sexes et vous constituer votre petite famille parfaite à vos yeux.
En réalité, tu as dû attendre 23 semaines pour savoir que ton bébé allait bien à cause d’une suspicion de malformation cardiaque qui t’as fait stresser ta race et pleurer tes nuits pendant de longues semaines, et maintenant que tu profites enfin de ta grossesse, le temps file et tu es déjà à 31sa. En réalité, tu n’auras pas une petite fille mais un deuxième petit garçon, que tu as tellement eu peur de perdre à cause de cette fichue menace. En réalité, même si tu as peur de l’accouchement, même si tu sais que ce sera difficile au début (surtout la première année) avec deux enfants en bas âge, la maison, le boulot, tu aimes déjà ce petit bout de tout ton coeur et tu as hâte que ton grand découvre son petit frère, de voir naître et grandir leur complicité, de profiter de la vie avec eux.
Bref, la théorie et la réalité sont souvent bien différentes, je vais être maman d’un deuxième petit garçon, débordée, fatiguée, mais heureuse avec mes deux petits mecs et rien que d’y penser mon cœur fond d’amour.